on ne
sait jamais si Alain Couteau est triste On ne sait jamais si Alain Couteau est
content Alain Couteau grimace Alain Couteau rit dans le creux du monde des
autres
samedi 24 janvier 2015
dimanche 18 janvier 2015
les
deux copines sont dans la pelouse l’une bombe son torse jaune au soleil le
boudin de tracteur colle sur la perche fossilisée de monsieur Blanquart et la
jaune explique un truc à la blonde noire son ventre est comme une pâte à gâteau
avec un trou au milieu la jaune tend les fesses au ciel elle fait du genre avec
un électrocardiogramme sur le biceps elles font les sirènes comme si elles
étaient au bord de la piscine
dimanche 11 janvier 2015
dans
le rocking-chair entre le mur et la table son rire sort avec l’éclat du
champagne comme s’il n’avait pas été champagne avant que le bouchon ne saute un
rire de complice avec elle-même un rire qu’elle peut laisser s’envoler en toute
confiance dès lors qu’elle comprend que le rire reviendra qu’il ne s’enfuit
pas pour se décomposer bêtement dans les feuillages comme une boule de fumée et
disparaître comme s’il n’avait jamais existé
vendredi 2 janvier 2015
un
type enregistre la musique de Charlie Parker il appuie sur RECORD quand Charlie
Parker prend son souffle et sur STOP une fois que le bec sort de ses lèvres les
autres musiciens sont des tentures nous n’en dansons que plus débilement la
ville dort sa petite âme son petit esprit son petit ventre veulent se reposer
malgré la tuyauterie qui pousse n’importe comment la tuyauterie qui pousse trop
vite pour rattraper le retard d’un printemps sous la neige
jeudi 1 janvier 2015
boire
du café après cinq heures n’a pas d’importance car c’est du colorant marron qui
diffuse à travers une panche en gaze de premier soin et ça doit être similaire
à l’intérieur du métabolisme toutes les particules du corps s’éparpillent comme
des bulles de Perrier dans la tête au fur et à mesure de l’ascension c’est la
raison pour laquelle Marie travaille du chapeau ensuite étant donné qu’il n’y a
plus de carcasse juste du sable pour tenir le peau en place on s’affaisse
inévitablement comme un pouf
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