mardi 14 juillet 2015


les roses s’écorchent la bouche sur leurs propres épines leur pétales serrés qui les font ressembler à des moutons retiennent la rosée du matin et c’est pour ça qu’elles sentent si bon le soir pas d’éclairage public le village noir sans fond de la campagne urbaine pas d’horloge publique peut-être sur le fronton de la gare aucun repère le nord ou l’est ou le centre de la France des briques et du fer une ligne de train en contrebas un gamin sur un vélo ancien avec un dérailleur et le guidon randonneur relevé le cadre trop grand pour ses jambes son visage dans le halo des ruelles ou de l’obèle ou mouton avec de la terre sans ses cheveux blonds et un hématome sous l’œil gauche il dit là-bas c’est les vieilles maisons

samedi 4 juillet 2015



nous entrons dans un cube gris chauffé par le soleil c’est la base lunaire de Cosmos 1999 les habitants y parlent le mexicain la langue qui parle de Don Diego des corrals et des façades en bois plantées dans la poussière orange et des chapeaux à pompons et des vestons qui arrivent juste sous les poitrines elles me négocie une place près de la fenêtre aux premières loges du monde qui commence au bord de la mer une image pour la vie