sur le drap tendu se dessine un puzzle de lumière à l’abri du paravent parme un bras se glisse dans le creux du dos et les corps s’agglutinent dans une autre pièce la robe de coton jetée sur le lit doit sentir son corps un miroir mural reflète une partie de la scène puis sur le trottoir elle marche un blue jean denim sur des socquettes noires à pois blancs dans des souliers à bride un chemisier rockab noir coupé aux épaules tout est plus vrai que nature sur le drap tendu car la lumière est prisonnière des fibres

Marie-France délaisse ses magazines illustrés depuis qu’elle s’occupe du gros Roulious Roulious n’est pas trop pénible il est plutôt bonhomme mais néanmoins très vif et énergique bref c’est du boulot si bien que quand Roulious part à la pêche Marie-France rêve au fil de l’eau mais il faut toujours veiller au grain donc Marie-France se hisse sur un rocher au centre des flots et la main sur l’ourlet trempé de sa jupe d’un œil bienveillant elle observe le gros Roulious qui fait le Jacques

ce n’est pas de la drôle de musique c’est de la musique de drôle le sens de tout ça est qui joue le rôle de qui la fille brune dans la file d’attente de la douche ne joue-t-elle pas le rôle de la skateuse qui promène son chien nounours sous le bras et sa caresse vertigineuse ne figure-t-elle pas ce même geste bien que plus appuyé perçu dans la file d’attente de la cantine et la caresse qu’on lui retourne de travers ne figure-t-elle pas la rudesse que nous ont reproché la jeunesse et l’expérience au temps lointain le hautbois est un instrument gras double pour tenir les chapiteaux de cirque le sabotier joue « elle a une grosse biloute »