mardi 22 mai 2018

à quoi bon craindre ces présences intrigantes juste avant l’heure du loup vu que nous sommes entre nous Triolo est partout tout comme le Pas-de-Calais et la Normandie qui est la Californie et la Belgique qui est le Japon et le Portugal avec ses croquettes au fromage et ses boulettes une armoire pleine de paquets de café une armoire pleine de paquets de sucre une armoire pleine de boîtes de soupe à la tomate avec des boulettes de viande les murs ressemblent tant au chocolat qu’on les croqueraient jusqu’à la crise de foie les briques vert d’eau ont poussé la toiture devenue trop haute pour la sœurette au point qu’elle ne pourra bientôt plus épousseter les tôles transparentes au plumeau un voile assombrira donc la danseuse de porcelaine qui nourrira bientôt les strates de la mémoire qui feront le cœur chaud pour les siècles des siècles

vendredi 18 mai 2018

à quoi donc est Gustav quand il peint tous ces noirs et tous ces dorés explore-t-il le contraste entre la réflectivité et la polarisabilité de la matière est-il dans la remembrance d’une noblesse primitive colorée des binaires de la nuit et du soleil ou s’abandonne-t-il dans la contemplation de la beauté lusitanienne

samedi 12 mai 2018

le vent est frais et l’humidité finira peut-être par percer les couches de drap si l’on traîne jusqu’au mardi aurore sur le plateau un enchevêtrement d’allumettes comme les arrêtes de poisson sous la ville de Lyon tous les stades de l’évolution défilent avant l’heure du loup il y a du cul de jatte en turbulette sur les lattes du simili-parquet puis du pipi-caca-prout à faire trembler le banc public des amoureux puis juste avant la levée du jour c’est la peau de la nuit qui tombe pour nous envelopper enfin dans ses bras de grande nounourse