jeudi 26 juillet 2018

il n’est pas surprenant que Marshall Polly soit attirée par les autos tamponneuses car elle a beau affoler les stades de sa silhouette tout frêle barrée d’une longue guitare comme le Christ de son souffle qui se met tantôt à grincer des ongles comme un ours elle vient tout de même du Pas-de-Calais universel qui raffole d’autos tamponneuses aujourd’hui la piste est utilisée pour une performance cycliste un gamin et une gamine un peu foutraques mais brillants et généreux Marshall Polly traîne donc ici avec deux potes elle a envie de fruit rouge qu’elle cueille sans prévenir sous le ciel molletonné du tunnel de l’amour et c’est à ce moment que tout s’éclaire alentour la culotte de Marshall Polly est verte comme le matin tendre nous dévalons la rue en direction des rails du tramway les voitures roulent pleins phares sans égard et on voit des flashs courir sur le sol ce sont les éclairs que des garçons sauvages jettent sur l’asphalte c’est le tram qui longe la mer rejoint l’embarcadère du ferry puis part vers la fête en ville il y en aura un suivant peut-être

mardi 24 juillet 2018

quelle joie de la voir débarquer sans prévenir comme si elle descendait des étoiles c’est donc le sourire aux lèvres et les paillettes dans les yeux résolue et sans le moindre voile d’inquiétude qu’elle demande le double de la clef de son appartement à sa collègue dont la mine entendue semblait attendre ce coming-out puis nous nous éloignons du carrefour de verdure pour nous diriger dans l’alcôve abritée du monde en marchant au milieu du macadam de la nuit orageuse peuplée de spectres

vendredi 20 juillet 2018

l’immortalité est la rencontre du carbone et de la cellulose à l’origine des grandes mythes comme Dorothée de la Moto ou PJ Harvey Joplin Esmeralda