samedi 21 janvier 2017



à portée de main dort un mont qui est en fait le sommet on y accède par un chemin en pente douce derrière le lit de la rivière on remonte les premières traces de végétation qui va s’épaississant jusqu’en haut cette limite est préservée par une corniche qui constitue le point de passage le plus délicat l’intrusion brutale et mal intentionnée provoque la rétractation comme une huitre

dimanche 15 janvier 2017


il est 13h20 et Calais commence à 14h00 pas le temps de l’amour ni même d’une tasse de café sur le jardin sur le chemin en bordure d’un jardinet de façade traîne une grande pince en bois qui sert à pincer le linge dans les lessiveuses en fer puis deux tasseaux de bois qui figurent la dépouille du mari d’Arletty et la manière dont elle s’en empare à la fin du film avec la délicatesse d’une tristesse infinie la découverte est trop belle il faut l’emmener à Calais au terme d’une longue marche l’horizon se fait plus vif c’est le soleil qui se reflète sur la mer Calais se trouve-t-il à droite ou à gauche le mari d’Arletty devient trop encombrant tout comme les gigantesques emballages de claviers d’ordinateur calés sous le bras depuis l’intérieur des terres il faut pouvoir s’en débarrasser proprement la plage est belle ensoleillée avec des monticules de sable brulant qui sont les vestiges de l’ensevelissement des pas au fur et à mesure au milieu une guinguette abritée du soleil par un parasol rectangulaire vert à franges blanches tout autour s’affaire une jeune femme à short rouge et polo bleu bonjour madame où trouver une benne à recyclage pour débarrasser ce qui encombre en souriant elle indique un grand bassin vert posé sur le coin gauche de la guinguette et c’est ainsi que l’affaire est faîte