jeudi 25 avril 2024

le sheriff a peur de la chasseuse alpine renault Jacques Lafritte belge elle est coiffée du printemps qui sortira du permafrost des pleines de Sibérie sous le bouclier de sa barbe bleue peut-être pourrait-elle tout estourbir d’un coup de mousquet puis conserver les estourbis dans un garde-manger à porte moustiquaires ses tennis blanches calées dans les étriers ont mangé toute la poussière des pleines de Mongolie ses yeux ont bu toutes les couleurs du ciel le vent déborde de ses voiles la dentelle de sa barbe bleue est une invitation à l’absolu pieu des napperons du tabernacle du châle de Marie-Madeleine et de bien plus encore

dimanche 7 avril 2024

les vermicelles sur le feutre de la nuit sont les boucles blanches de l’agneau pascal la nationale 7 a les jambes d’une danseuse de bastringue sous les chevrons de nylon noir elle file à l’aplomb de la lune cachée sous la feutrine nocturne la Cucaracha tire les minuscules cheveux d’ange sur le sommet de la tête elle est le trait d’union entre le ciel et l’esprit Cléopâtre en cachait peut-être une sous sa couronne de la Haute-Égypte et de la Basse-Égypte

mardi 2 avril 2024

une allée engorgée de foule séparée d’une esplanade de pavés rouges interdiction de marcher police partout minuscule bordure d’aluminium à enjamber comme pour rire pour contourner l’entonnoir police partout noyée sous l’eau de la foule au creux du virage une militante du climat harangue sans prêchiprêcha explique calmement ça prend du temps ça ralentit jusqu’à l’embouteillage ça discute sans prendre garde à la mer qui monte jusqu’au-dessus des têtes la maréchaussée ne peut rien contre la marée montante la militante du climat laisse glisser son treillis cargo sur ses chaussures de rando elle se révèle en maillot de bain une pièce à fleurs oranges qui est une tenue de circonstances puis la marée descendante disperse les estivants dans le ventre de la ville sans le soleil ça continue sans être pareil dans l’ombre de la tanière le gorille se fait jour et la nature se lézarde la clef offerte restera prisonnière de son anneau qui tourne en rond c’est la fin de toutes les offenses la militante du climat monte dans sa vieille voiture Crit’Air 4 l’histoire s’enfile dans le trou de serrure l’histoire s’écoule sur le bois des escaliers l’histoire marche sur le trottoir de l’artère principale en direction du centre commercial enjambant la Deule qui marque l’entrée du détroit de Gibraltar