lundi 3 mars 2014

la fillette sur la chaleur de sa poitrine ses doigts marqués de rides minuscules lui tapotent doucement le creux des omoplates ils racontent une histoire douce une gymnopédie de pattes de souris le petit bois de Saint-Amand dissiper le nuage de fin d’après-midi avant même qu’il n’apparaisse son regard n’ose pas sourire son regard étale son bleu sur mes lunettes le soleil à travers une toile de tente son regard déplie ses auvents l’eau glacée jusqu’aux cuisses la chute dans l’entrée du tunnel de plastique les bottes de sa mère immense d’où ses jambes sortent comme des branches de glaïeuls l’audi de son mari la rame du métro direction la plage les épaules dorées la mini-jupe-paréo les tongues à semelles de bois de pliure en pliure ça finit par former le ciel

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