tout
désosser en commençant par la sonnette les protège-mollets sont de la
dinanderie en papier d’alu et c’est une bonne chose la tête d’écrou étant
rouillée on peut saquer dessus ça finit par péter comme des panneaux stop sur
le parcours de la chasse comme des fleurs de terrils comme des fils électriques
qui coulent dans le mur ça coupe presque comme une enveloppe sur la peau
d’éléphant de l’index il y a cette satanée plateforme à provisions rouge comme
les auto-tamponneuses rouge comme le rouge d’Olivia Newton John ça fait partie
intégrante du reste donc il n’y a rien à faire il faut enlever ces fils de fer il
faut en profiter tant qu’internet n’existe pas il s’agit d’une gaine blanche
non homologuée dans laquelle coulisse un câble effiloché qui rentre dans le
pouce il faut enlever les manettes qui vont avec des manettes en fer rebroussé
avec une boule au bout qui rentre dans le ventre au moindre geste malencontreux
comme ça arrive à Cacal ou à Bré tandis que l’autre se marre comme ça m’arrive
avec le bout du guidon tranchant comme un emporte- pièce pour enlever un
morceau de cuir du ventre ou dessiner les contours d’un biscuit quand c’est
terminé il n’y a plus qu’à faire la pirouette dans le champ pour se retrouver
éberlué face à une motte de beurre qui suit sa propre trajectoire une motte de
beurre qui fait des farces pour affoler le gringo
lundi 24 mars 2014
lundi 17 mars 2014
il y a
du molleton dans cette après-midi d’hiver de la chemise américaine du bas de
montagnarde de la première rosée de printemps du crépitement qui crache des
poussières luisantes de temps en temps il y a du molleton dans cette après-midi
d’hiver le soleil plein-Nord perce la cataracte de givre il allonge ses cheveux
sur les carnavaleux pimpants puis se concentre dans les pupilles qui tiennent
tête aux chandelles le crépitement fait danser les masques le soleil plein-Nord
caresse la toile de lin couleur fond-de-pomme les cerises sont des cœurs de
perdrix barbouillés sur une bouche blottie parmi les anges comme une belle
poule rousse
lundi 10 mars 2014
ses
jambes sont couvertes de bisous noirs ce que je ne serais pas censé remarquer
mais il y a des tordus même parmi les innocents dès lors elle est comme un
aimant si je regarde de côté j’ai mal au dos le soulagement c’est l’aimant que
se passe-t-il donc une vision effrayante émane de la délicatesse de ses traîts le
visage d’une poupée de porcelaine avec un menton en gélatine de couenne beige
il s’agit en fait du menton de la dame assise sur le siège voisin malgré tout
je ne me sens pas capable d’observer son profil plus longtemps car je suis persuadé
qu’elle finirait par me manger
lundi 3 mars 2014
la
fillette sur la chaleur de sa poitrine ses doigts marqués de rides minuscules
lui tapotent doucement le creux des omoplates ils racontent une histoire douce une
gymnopédie de pattes de souris le petit bois de Saint-Amand dissiper le nuage
de fin d’après-midi avant même qu’il n’apparaisse son regard n’ose pas sourire
son regard étale son bleu sur mes lunettes le soleil à travers une
toile de tente son regard déplie ses auvents l’eau glacée jusqu’aux cuisses la
chute dans l’entrée du tunnel de plastique les bottes de sa mère immense d’où
ses jambes sortent comme des branches de glaïeuls l’audi de son mari la rame du
métro direction la plage les épaules dorées la mini-jupe-paréo les tongues à
semelles de bois de pliure en pliure ça finit par former le ciel
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