personne n’est plus effrayant que les
singes-reptiles qui prolifèrent dans la profondeur des marécages et de l’obscurité
le paysage n’est pas naturel il a été
pensé de toute pièce sur la base d’un maillage que l’on peut apercevoir par
temps clair lorsque la lumière n’est pas trop rasante il s’agit d’un treillis
bétonné qui sombre dans le plan d’eau boueux puis plus rien jusqu’où décent-il de
quoi la boue est-elle faîte elle est formée de la macération de feuilles d’érables
et de noisetiers de déjections de renards de canards et de sangliers d’écoulements
d’égouts qui charrient la transpiration des footballeurs et leurs crèmes
médicamenteuses et leurs lotions après-rasage dès-lors on peut s’attendre à ce
que les singes-reptiles qui croupissent dans cet environnement développent des
troubles de comportement ces troubles se cristallisent dans la ramification de
passages temporels c’est ainsi qu’on sent la présence du singe-reptile qui n’est
pas là en marchant près de l’arbre fortifié les pieds dans l’eau où en longeant
le dos du géant-mastoc assoupi lorsqu’on pédale au rythme d’un stroboscope qui
se fait de plus en plus entêtant à mesure que la ville s’estompe au fond du
puit
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