dimanche 7 janvier 2018


personne n’est plus effrayant que les singes-reptiles qui prolifèrent dans la profondeur des marécages et de l’obscurité le paysage n’est pas naturel il a  été pensé de toute pièce sur la base d’un maillage que l’on peut apercevoir par temps clair lorsque la lumière n’est pas trop rasante il s’agit d’un treillis bétonné qui sombre dans le plan d’eau boueux puis plus rien jusqu’où décent-il de quoi la boue est-elle faîte elle est formée de la macération de feuilles d’érables et de noisetiers de déjections de renards de canards et de sangliers d’écoulements d’égouts qui charrient la transpiration des footballeurs et leurs crèmes médicamenteuses et leurs lotions après-rasage dès-lors on peut s’attendre à ce que les singes-reptiles qui croupissent dans cet environnement développent des troubles de comportement ces troubles se cristallisent dans la ramification de passages temporels c’est ainsi qu’on sent la présence du singe-reptile qui n’est pas là en marchant près de l’arbre fortifié les pieds dans l’eau où en longeant le dos du géant-mastoc assoupi lorsqu’on pédale au rythme d’un stroboscope qui se fait de plus en plus entêtant à mesure que la ville s’estompe au fond du puit

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