ce temple borné de cloisons de verre est cisaillé de plateaux qui communiquent au moyen de tapis roulants ascensionnels et descensionnels - c’est un autel sensationnel pour les souris Maus de tous âges et de toutes conditions – un glissement de terrain provoquerait l’effilochement du légo et l’égo dégorgerait son polystyrène - les légos sont empilés du sol au plafond derrière la paroi du bénitier des amphibiennes posthistoriques - plus loin un aquarium tapissé d’algues en plastiques vert hurle dans l’attente du messie avec un petit trou au-dessus de sa grosse tête ronde pour faire des bulles – des basses veloutées s’échappent d’un musée liturgique moquetté de rouge aux murs garnis d’un soulier par-ci un soulier par-là comme les étagères d’une bibliothèque apple-store pour prolétaires – c’est ici que s’élabore la messe du temps présent entre les auréoles de soda et les chewing-gum abandonnés dans les recoins sous les néons crus d’une discothèque défeutrée par le matin – l’enfermement n’est que l’apparence qui a dicté l’édification de ce temple où les âmes s’immiscent pour s’accrocher et croître sur l’immobile comme du lierre
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