lundi 21 juillet 2025

Couper la chaîne des longues journées de séminaires. Barboter quelques denrées au buffet pour les manger dans la marge d’une sombre cellule ou à l’cour, au calme… Le séjour qui s’achève n’aura même pas remarqué la beauté des collines arborées qui surplombent le rivage… Soustraire quelques croquettes d’épinards ramollies de la large table nappée de papier blanc, les reconstituer dans un wrap trop petit entouré d’un torchon beige pour éviter que ça coule par terre. Le torchon est dégoutant mais on peut retourner dans la pénombre des commodités communes pour rincer l’ensemble sous un robinet d’eau froide. Ce diner est immangeable. On verra plus tard… Depuis un salon d’autoroute posé dans le creux d’un virage, on voit des jeunes gens plonger dans le coucher du soleil sur la mer grise. Au bar du village, deux étudiantes prennent une bière blonde cappuccino. La brune a le poignet fin et la main chaude. Elles seraient partantes pour un bain de mer. Les bracelets-montres indiquent avec incertitude 19h30 ou 20h30. Dehors, le crépuscule doit s’être noyé dans l’océan des jours. Il est probablement trop tard.

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