Au plein cœur de l’été, Marie-Églantine sillonne les ruelles pavées de la vieille ville sans que personne ne sache. Celle qui fut érigée en symbole de la nation déambule librement au milieu de la foule derrière la sérénité de ses verres fumés. Il fut un temps où les assermentés et leurs camarades de garnison attendaient fébrilement chaque lundi matin l’entrée dans le hall encaustiqué du buste de Marie-Églantine avec son sein droit gorgé du soleil d’Argentine s’échappant de l’échancrure de sa marinière. Ce lundi n’arriva jamais et Marie-Églantine, n’ayant rien perdu de sa superbe, se promène aujourd’hui incognita à quelques bordées du Velay de ses ancêtres.
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