c’est pour une pièce qui traite de la pensée
sociale un rôle d’acteur deux acteurs en tout deux échelles de meunier qui s’élèvent
en parallèle à une cinquantaine de mètres de manière à placer les voix au-dessus
du niveau d’eau d’un lac suspendu il n’y a pas de répétition personne ne sait à
quoi s’attendre il faut donc choisir ce long manteau à grandes poches pour être
capable de faire face une fois là-haut la salle de spectacle est une église quelques
connaissances parsèment la foule assise dignement comme à l’office au passage caresser
la tête d’une amie qui retourne son regard en attente sur le modeste cortège on
peut craindre que la scène ne permette pas de montrer le dispositif dans toute
sa hauteur mais l’effet n’en est que plus intéressant une large porte s’ouvre
au fond du cœur son battant dépasse la hauteur du plafond les marches dont la
trajectoire est soulignée par des projecteurs ascensionnels s’élèvent vers l’infini
il s’agit d’entendre l’histoire sociale vue d’en bas sous la pluie d’une parole
divine comme du Tahiti douche c’est l’intelligence de cette scénographie qui en
substituant la parole sociale au message divin lui redonne sa place usurpée le
metteur en scène est très avenant il parle de Trotski avec le sourire serre la
main des protagonistes et c’est parti
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