dimanche 24 décembre 2017


c’est pour une pièce qui traite de la pensée sociale un rôle d’acteur deux acteurs en tout deux échelles de meunier qui s’élèvent en parallèle à une cinquantaine de mètres de manière à placer les voix au-dessus du niveau d’eau d’un lac suspendu il n’y a pas de répétition personne ne sait à quoi s’attendre il faut donc choisir ce long manteau à grandes poches pour être capable de faire face une fois là-haut la salle de spectacle est une église quelques connaissances parsèment la foule assise dignement comme à l’office au passage caresser la tête d’une amie qui retourne son regard en attente sur le modeste cortège on peut craindre que la scène ne permette pas de montrer le dispositif dans toute sa hauteur mais l’effet n’en est que plus intéressant une large porte s’ouvre au fond du cœur son battant dépasse la hauteur du plafond les marches dont la trajectoire est soulignée par des projecteurs ascensionnels s’élèvent vers l’infini il s’agit d’entendre l’histoire sociale vue d’en bas sous la pluie d’une parole divine comme du Tahiti douche c’est l’intelligence de cette scénographie qui en substituant la parole sociale au message divin lui redonne sa place usurpée le metteur en scène est très avenant il parle de Trotski avec le sourire serre la main des protagonistes et c’est parti

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