jeudi 15 mars 2018

à l’intérieur d’une vitre un espace rempli de niveaux et de couloirs à ciel ouvert délimité par un labyrinthe de barrières incompréhensible si bien que l’on aperçoit forcément la personne et que l’on souhaite rencontrer et qu’elle restera hors d’atteinte le temps de contourner l’inextricabilité des choses il devient bien trop tard et on a beau enquêter auprès de ses connaissances et même de ses amis croisés sur le chemin de la panique cela ne change rien la quête se poursuit donc en extérieur on réalise alors qu’il n’y aura plus moyen de faire marche arrière et on emprunte tout un champ d’hypothèses qui brouillent les pistes jusque dans un autre labyrinthe qui est celui d’un immeuble bourgeois aux grandes portes blanches grisées de plomb puis le téléphone sonne il ne s’agit pas du téléphone rose de l’enfant abandonné à la ludothèque mais d’un appareil en forme de cylindre métallique d’où sort une voix d’homme très agressive qui parle de pollution sonore et d’hygiène corporelle sur un ton réprobateur il est donc naturel de raccrocher les nerfs en pelote et d’apostropher la vieille dame à perruque dans la pièce voisine toute rigide dans sa robe drapée comme un coussin enfin c’est la sortie que l’on devine au trait de lumière qui se faufile sous la porte mal jointoyée puis la rue en forme de parvis qui se prolonge à la verticale par une façade Art Nouveau il pourrait s’agir d’un repère fort mais en fait non

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire