c’est la fin de journée on perçoit de l’agitation
dans le métro on parle d’interruption de ligne mais impossible d’obtenir une
information ce n’est qu’une fois à la gare qu’il devient évident que nous ne
pourrons aller plus loin nos contacts avec le monde ont été limités aujourd’hui
nous ne nous sommes pas informés en parcourant du regard les premières pages de journaux le
voyage s’achève donc à la gare sans correspondance possible en longeant le
couloir de sortie nous sommes surpris par un puissant flash qui blanchit la
voute du plafond vient à l’esprit une situation de guerre l’automne est très
estival sur le parvis de l’hôpital des infirmières en bonnet vert fument la
cigarette en s’agitant autour d’un shooting-performance dont l’objet est une
femme en string qui ressemble à une confiserie de ducasse avec chichis et
ballons colorés elles sont incapables de nous apprendre quoi que ce soit sur la
situation que nous vivons elles ne semblent pas spécialement savoir qu’aujourd’hui
est la Toussaint ces infirmières sont paumées nous entendons juste parler d’alerte
factice et c’est sur ces mots que nous commençons à longer le mur de briques
claires qui vire en s’enfonçant dans l’obscurité
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