mardi 10 septembre 2024

Anita se met au travail dans l’antre dorée qui s’ouvre sur la ville grise par un rideau de tôle froncée couverte de peintures bigarrées sur la droite un trône en velours à franges vertes sur la gauche un autel laqué de jaune puis cette stèle que l’on imagine taillée dans le rumsteak d’un arbre et ainsi de suite jusqu’au fond de la caverne dont les parois sont parsemées de chisteras à fond miroir qui nous retournent en pleine face tout droit dans l’infini avec la vigueur d’une gifle des frères Etcheverry Anita s’affaire avec des burettes visqueuses qui sécrètent un liquide bien plus épais que l’huile de coude puisqu’il ne s’agit pas de fluidifier la fuite du temps mais au contraire de figer l’instant dans la valse des planètes à l’image des paroles légères qu’Anita prononce dans le combiné téléphonique et qui s’approfondissent en s’incrustant dans la viande magnétique des années from her to eternity

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