ne
jamais voir la fin du virage ne jamais franchir la grille du parc qui sépare la
couleur du gris les pieds ne sont pas lourds du chemin qui pèse les pieds sont
tristes de la route qui rentre au bercail au-delà du virage le ciel perd
l’éclat du désir et la routine recouvre tout de son voile isotherme mais
aujourd’hui c’est le printemps à son zénith c’est l’occasion de sortir son 31
la robe de la femme fleurit comme à chaque printemps pétales blancs sur le
crépuscule de Jersey le costume de l’homme est rayé de traits de soie un très
beau costume anthracite des souliers de cire noire et une casquette déjà
agrandie sur la tête par le temps qui passe comme un râteau c’est mercredi nous
partons tôt pour profiter pleinement de la renaissance du jour juste nous trois
sous le timide soleil du trottoir de brique nous partons
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