Il est difficile de fixer les yeux au large en marchant dans le sable fin car les orteils se prennent dans des chiquettes de filet vert aux reflets moirés. Ce ne sont pas des poussières d’étoile tombées de l’éternité du ciel. Ce sont des cartes postales remontées des bas-fonds d’une mer intérieure, des haillons de sirène détachés de la robe métallique de Laetitia Casta tandis qu’elle se faufile dans les entrailles du Louvre. Des chaussettes pailletées enfilées après la baignade s'échappent des étincelles au frottement de la bride des souliers. Elles se figent en cristaux de quartz au contact des grains de sable. Ces particules de feu se glissent dans l’eau pour la faire bouillir jusqu’à l’écume qui picote les chevilles. Puis elles montent au ciel avec les brumes de mer pour se condenser, au petit matin, sur les épaules nues de la nuit blanche.
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