celle
que je sers dans mes bras et celle qui déboule par le haut sur le siège d’une moissoneuse-batteuse
pilotée par le chef de camp sont la même les mêmes bouclettes la même poitrine
le même parfum la semaine passée puis la vie depuis bien sûr il y a des rencontres dans la vie depuis mais il s’agit d’autres
personnes bien sûr il y a tout le reste de la vie depuis mais il ne passe pas il
reste en travers de la gorge il n’a pas été digéré il demeure en attente il est
dans le passage il lui manque l’agrément du souvenir nous consacrons la semaine
à bavarder autour d’une orangeade qui est le jus du soleil et puisque le temps
de nous quitter vient nous nous étreignons par politesse nous nous étreignons
pour nous remercier mutuellement nous nous étreignons pour nous imprimer
mutuellement dans la matière molle de nos corps
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