dimanche 23 novembre 2025

Ils officient là où se dandinait la sirène dans sa queue mordorée entre ses machines électroniques. L’un remplit les bols, l’autre touille en psalmodiant. El coreógrafo n’est pas loin. L’arrière du bâtiment est en travaux. Les abords ressemblent à un terrain vague de film italien. Les vélos y sont en péril. Deux gamins apostrophent les gens en quête d’un petit jouet. Il est difficile de comprendre leurs paroles. Ils sont 16 au total, assis sur un petit échafaudage, en 4 rangées de 4, des filles et des garçons aux traits semblables. Ils viennent vaguement d’Angleterre et finissent par parler vaguement français à force de zoner dans le quartier. La chaîne de vélo a été coupée en guise de sabotage tandis qu’un gosse hargneux armée d’une chaîne de tracteur cherche la bagarre. Pour éviter la confrontation, il ne reste qu’à patiner le pied posé contre la branche morte du pédalier déchaîné. Il sera donc trop tard pour une escale à Wazemmes avant la clôture des visites. Rentrer avec le souvenir de la veille, de sa mine remplie, de son sourire radieux et de sa mise rajeunie de 20 ans.

 

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