Dans un long cheveu fin se lit toute la généalogie de la personne. Il y est écrit l’origine du nez bellule aux fines ailes. Il y est raconté que la personne dort comme un gisant de la basilique Saint-Denis de manière à ne pas froncer son nez dans l’oreiller. Contrairement aux Rois de France, elle n’a pas le nez écrasé sous l’impact des coups de gourdin sur l’arrête du heaume. Elle dort naturellement sur le dos sans risquer l’étouffement par ses expectorations nocturnes en raison de sa propension à la lévitation. Elle tient cet avantage de sa localisation à la montagne qui la déleste d’une trop grande force de gravité. Le nez bellule reste préservé des rougeurs de l’hiver par l’usage d’un cache-nez en laine de mohair. Ses fesses fermes et rebondies sous son bassin élargi sont la signature de sa pratique de l’équitation sur le dos d’une vache de salers qui ne donne pas les jambes arquées d’un hue dada sur le dos d’un pur-sang malingre. La vache de salers est l’essence du cheval en raison de ses cornes en guidon de moto. Si les rênes de cuir que l’on attache au mors du cheval sont l’accessoire clef du charme discret de la bourgeoisie, la vache de salers est la Harley-Davidson de la pratique équestre. Pour chevaucher pleinement sa monture, elle enfile des bottes de cuir à larges rabats telles qu’en portait Francis Lalanne dans sa période Fanfan la Tulipe et s’équipe d’un sac matelassé à motifs floraux taillé dans la toile épaisse des rideaux du chalet auvergnat de sa défunte grand-mère. En remontant patiemment le fil capillaire, on se retrouve au Far-West, là où les peuples natifs avaient pour coutume de déposer leurs aiguilles à coudre sur les rails du cheval de fer afin de les aplatir. Il devenait alors possible de glisser dans le chat élargi l’entièreté d’une nape de jute afin de parer les boléros d’un motif géométrique permettant de filtrer l’influence des esprits qui grouillent dans le souterrain de la ville.
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