dimanche 3 novembre 2013

le pureuste blue une gigantesque bute de polystyrène durcie par les âges avec ses innombrables excavations creusées par des garnements sous le soleil de juillet maintenant c’est la nuit la lune dessine clairement les contours d’un sphinx qu’on ne peut franchir qu’au moyen du raisonnement le pureuste sans ralentissement de la pensée sous peine d’arrêt qui provoque le rebours de la construction mentale sans précipitation qui finit en piétinement à l’approche de l’obstacle et dissipe toute l’énergie de la tête dans l’échauffement du freinage c’est le péril qui me guette celui de la mastication astringente des silhouettes émergent d’un surplomb hors d’atteinte qui sont celles des garnements ensevelis sous le goulot du sablier les visages de mes ancêtres les plus proches de mes ancêtres les plus chers pas d’issue alentour et ça recommence toudis le pureuste blue les hystériennes ne connaissent pas la solitude elles convoquent leurs compatriotes à grands coups de cris et de moulinets une fois rassemblées elles peuvent dormir sur leurs deux oreilles du plus loin qu’il me revienne l’ombre de mes amours anciennes ça fait toujours clac clac quelque part

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