mardi 5 novembre 2013

ça vient du moyeu des roues en fer forgé le cramponnage est timide chaque ilot est pris dans une matrice de lignes de fuite c’est une gomme mal dégrossie on en changera quand elle sera usée jusqu’à la toile alors on roule la poussière se soulève comme la nageoire dorsale d’un poisson c’est comme sur les vélos boudins la poussière ternit l’éclat du laquage rouge c’est une boucle sans fin dans la plaine d’un désert imaginaire quelque chose fait clac clac en plein mariage je commence à avoir des doutes à la sortie la cause est entendue je suis perdu il me faut remonter mes traces qui se rematérialisent à chaque pas pendant que le pied est en l’air ainsi ce coin d’herbe ne devient il pas la clairière de notre déjeuner sur l’herbe il y a la cahute en béton avec sa grille à la peinture bleue piquetée de rouille ça souffle et ça glougloutte à l’intérieur c’est le temps qui passe c’est le temps qui ne s’est pas arrêté de passer le paquet de biscuits fait de la musique comme il chante en ouvrant la bouche pour bailler aux corneilles la tenue de ses notes est déchirante

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